Le factoring ? Pas forcément la solution idéale pour votre PME

Rubiks cube

Sans liquidités, votre entreprise ne peut pas fonctionner. C’est le moteur de votre activité. C’est pourquoi la quête de financement est un enjeu clé de votre quotidien de dirigeant. Solution intéressante, le factoring — ou affacturage — présente toutefois quelques inconvénients pour les PME… Autant le savoir, avant de se lancer dans l’aventure.

Le marché du factoring est en nette progression ces dernières années, notamment en réponse à des retards et défauts de paiement toujours aussi nombreux en Belgique. Cette option est donc de plus en plus prisée par les sociétés pour financer leur besoin en fonds de roulement, au détriment du découvert bancaire. Comment fonctionne le factoring ? Le principe est simple à comprendre : vous préfinancez vos factures et bénéficiez « immédiatement » des liquidités. Dans la pratique, vous cédez l’ensemble de votre portefeuille client à une société financière spécialisée (le factor). En contrepartie, vous obtenez un financement anticipé, équivalent à une partie (entre 70 et 90 %) des montants dus. À l’échéance des factures, le factor se charge de récupérer les sommes auprès de vos clients. Ensuite, il prélève sa commission et vous reverse le solde.

Des atouts ? Oui, mais…

Vous l’avez compris : le factoring, aussi connu sous le terme « affacturage », offre des avantages indéniables, notamment par rapport à certaines options de crédit, très couteuses. En premier lieu, vous transférez le « poids » des délais de paiement à rallonge ainsi que la charge administrative d’éventuelles relances de factures. De plus, c’est un crédit fondé à 100 % sur votre activité. Vous n’empruntez pas réellement de l’argent : vous encaissez anticipativement un chiffre d’affaires que vous avez déjà généré. Dans ce sens, le factoring est un levier efficace pour financer votre croissance, puisque, plus vous facturez, plus vous disposez de sources d’argent frais. Malgré ces points positifs, les offres de factoring sont souvent taillées pour de grandes sociétés et s’avèrent inadaptées à la réalité des PME. Voici cinq inconvénients majeurs…

  1. Comment trouver son chemin ?

C’est une première pierre d’achoppement du factoring : il est parfois difficile d’y voir clair.

  • Et pour cause, vous n’avez généralement pas le temps (ni l’envie) d’éplucher des offres complexes, où les astérisques, rédigés en petits caractères, ont toute leur importance.
  • Sans oublier que la décision d’accord relative à votre dossier repose sur des critères internes parfois un peu opaques. Et pour cause, votre intermédiaire doit « gérer » son propre risque. Un manque de transparence qui freine nombre d’entrepreneurs.
  • Par ailleurs, le coût global est souvent variable et donc difficile à estimer. Ces frais peuvent être divisés en deux parties : les « intérêts », comme pour tout financement bancaire, et la commission, calculée sur base du montant des factures cédées. Mais ce n’est pas tout : vous ferez aussi face à une foule de frais accessoires (constitution du dossier, frais de litiges, services optionnels, etc.). De même que la souscription d’une couverture contre les risques (nous vous l’expliquons ci-dessous).
  • Résultat des courses : l’option s’avère souvent plus chère que vous ne l’imaginiez.
  1. Prenez votre mal en patience

Autre point noir ? La lourdeur administrative ! À une époque où tout va de plus en plus vite, le processus d’acceptation d’un contrat de factoring est souvent… très long, voire fastidieux. Vous avez besoin de libérer 15.000 euros par mois de façon ponctuelle ou récurrente ? Vous risquez de déchanter, car il faut généralement plusieurs jours, voire semaines, avant d’obtenir un accord. Le temps, pour le factor, de vérifier un certain nombre d’éléments, concernant votre secteur d’activité, mais aussi la situation de votre entreprise, votre gestion des factures, du recouvrement ou encore la solvabilité de vos clients. Pendant ce délai, vous serez peut-être également amené à devoir négocier certaines modalités du contrat. Ce qui peut encore allonger le processus ! Cette réalité tend donc à réserver le factoring aux grandes sociétés qui souhaitent externaliser, dans la durée, l’ensemble de la gestion de leur poste client.

  1. Une solution peu accessible

Si vous vous êtes déjà lancé dans l’aventure, vous avez certainement constaté que, pour bénéficier du factoring, vous devez montrer patte blanche.

  • En effet, les critères d’accès sont souvent très stricts : un chiffre d’affaires minimal, en général au-dessus du million d’euros, un portefeuille client suffisamment « intéressant », c’est-à-dire pas trop concentré, diversifié et constitué de clients solides, etc. L’un de vos clients représente plus d’un quart de l’avance accordée ? Cela risque de coincer !
  • De plus, pour que votre dossier ait des chances d’être accepté par le factor, vous devez offrir un certain nombre de garanties. Des résultats en dent-de-scie ? Une solvabilité limitée ? Votre interlocuteur grincera des dents et exigera peut-être l’apport d’une caution personnelle.
  • Il peut également vous imposer la souscription d’une couverture (complète ou partielle) pour se prémunir d’un éventuel défaut de paiement de l’un de vos clients… Vous serez plus tranquille, mais cela représente un coût supplémentaire, calculé en fonction du risque supporté.
  1. Besoin de souplesse ? Passez votre chemin

C’est l’un des principaux inconvénients du factoring: vous devez, dans la majorité des cas, céder l’ensemble de votre portefeuille de factures. Alors que vous n’en avez peut-être pas besoin… Vous perdez donc la main sur une partie de votre gestion de trésorerie, puisque vous ne pouvez pas choisir les factures que vous souhaitez financer. De plus, les contrats de factoring sont rarement accordés pour une durée inférieure à un an. Un engagement sur le long terme qui peut sérieusement vous handicaper, puisque vous vous enfermez, aujourd’hui, dans une solution qui ne vous conviendra peut-être plus dans un an. Et pour cause, sur le terrain, les PME évoluent rapidement et doivent régulièrement faire preuve d’agilité… Avec un tel contrat de longue durée, vous serez « pris au piège » et il vous sera difficile d’en sortir.

  1. Gare à l’effet boomerang

Chaque contrat est différent, mais, la responsabilité de l’impayé reste généralement chez vous. La « tranquillité » espérée n’est donc parfois que temporaire (ou couteuse). En effet, lorsque votre débiteur ne règle pas son dû, votre factor fera des rappels. Mais si la facture reste en souffrance, deux scénarios sont possibles :

  • Vous avez préalablement souscrit une couverture (complète ou partielle) ? Alors vous recevez 100 % du montant, mais dans les limites fixées par contrat. Évidemment, plus le risque est élevé, ou meilleure est votre protection, plus cela vous coute cher.
  • Aucune sécurité contre les impayés ? La « patate chaude » vous revient et ce sera à vous d’en obtenir l’encaissement (ou alors, rembourser l’avance). Bonne chance, car, à ce stade, il faudra probablement recourir à la voie judiciaire pour récupérer votre dû.

Bref, en cas d’impayé, vous en sortez rarement gagnant… En outre, certains factors utilisent des méthodes de recouvrement « peu délicates » vis-à-vis de vos clients. Déléguer l’ensemble de la gestion de vos factures peut donc également nuire à la qualité de vos relations commerciales.

Et si le factoring flexible existait ? Edebex est la solution idéale pour les PME

Edebex vous permet de mettre en vente vos factures uniquement lorsque vous avez besoin de liquidités. Après seulement quelques jours, vous touchez l’intégralité du montant de la facture moins les frais de services. La procédure est très rapide et Edebex ne prend en considération que la solvabilité de vos clients, pas la vôtre. Quelques clics suffisent pour savoir si une facture est finançable et obtenir une proposition de financement. Et après la vente ? Edebex prend le recouvrement à sa charge : vous êtes couvert à 100% contre le risque de paiement tardif ou d’impayés de la part de votre client. Le financement est donc définitif !