Comment plaire à votre banquier ?

Que ce soit pour une autorisation de découvert, le rééchelonnement d’un crédit ou un nouveau financement, rencontrer votre banquier est rarement une partie de plaisir. Il faut sans cesse convaincre cet interlocuteur privilégié de votre entreprise… Voici quelques conseils.

Dans le contexte actuel, vous avez tout intérêt à prendre contact avec votre banque, à la fois pour reporter certaines échéances de crédit ou solliciter un nouveau prêt. Vous angoissez à l’avance? De tout temps et quelle que soit la raison de la visite, votre entreprise est forcément passée au crible. Le banquier évalue votre situation financière et le contexte global de votre PME. La clé pour réussir votre rendez-vous? Préparez-vous

1. Évitez de le mettre dos au mur

En général, un banquier n’aime pas les situations d’urgence. Même si la crise du coronavirus est soudaine, n’attendez pas que le contexte s’aggrave davantage pour le contacter. Agissez rapidement afin de ne pas le placer devant le fait accompli. Il appréciera votre capacité à « anticiper » les difficultés…

2. Offrez-lui une image fidèle de votre entreprise

Si vous souhaitez voir votre demande aboutir, créez les conditions nécessaires pour que votre banquier vous comprenne. C’est un partenaire clé, alors cultivez la transparence. Préparez un dossier complet et structuré reprenant votre situation financière, vos besoins, votre stratégie, etc. Autrement dit: une vision cohérente et réaliste de votre entreprise. Veillez à ce que les données soient fiables et facilement compréhensibles.

3. Présentez des éléments concrets

Ne vous contentez de belles paroles, votre banquier est avant tout un professionnel du chiffre. Outils de suivi, plan de trésorerie, budget prévisionnel, plan de financement, compte de résultat, calculs de ratios (de rentabilité) ou bilan, autant de documents essentiels pour justifier votre demande. Une manière d’attester la faisabilité du « projet » ou la solidité de votre PME, de démontrer votre capacité à diriger votre entreprise et de rester en bonne position dans la négociation… La banque vous évaluera sur cette base, alors pensez aussi à soigner votre « administratif » (respect de vos obligations comptables, fiscales et sociales, retards de paiement, etc.).

4. Soyez prêt à discuter « garanties »

Gérer le risque est la préoccupation principale d’une banque: celui de vous prêter de l’argent ou de vous accorder des facilités de paiement. Voilà pourquoi vous devez généralement offrir des garanties (cautionnement, nantissement sur actifs financiers, hypothèque), en fonction du risque pris par l’institution. Vu le contexte actuel, le Gouvernement a pris des mesures pour soutenir les entreprises en concluant un accord avec le secteur financier, renseignez-vous sur celles applicables à votre situation.

5. Optimisez vos liquidités

Vous le savez: la gestion de trésorerie est un élément capital de la santé financière de votre entreprise. Et encore plus en période de difficultés. Votre banquier se penchera forcément dessus. Il mettra en parallèle les délais de paiement accordés à vos clients et ceux de vos fournisseurs. Il pourrait tiquer devant le volume de vos impayés ou la solidité de vos principaux clients. Autant de raisons pour rendre votre gestion de trésorerie irréprochable et préserver au maximum vos liquidités…

6. Prenez soin de votre relation

La confiance se construit dans la durée. Après avoir fait bonne impression, poursuivez sur votre lancée car vous serez amené à revoir votre interlocuteur. Informez-le de tout changement important. Même si tout roule, tenez-le régulièrement (une fois par an au moins) au courant de l’évolution de la situation. Une façon de continuer à prouver la qualité de votre gestion et la crédibilité de votre entreprise (et donc sa « notation ») aux yeux de la banque.

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