Les néobanques sont-elles faites pour vous?
La « banque de papa » subit de plus en plus l’assaut des néobanques : des acteurs digitaux toujours plus performants et adaptés aux besoins des clients, notamment des professionnels. Devez-vous succomber à leurs charmes ?
Nous vivons une époque de rapides évolutions technologiques. Aucun secteur n’y échappe, pas même le monde bancaire. Même s’il bouge lentement, celui-ci est désormais en ébullition avec l’avènement de nouveaux acteurs : des banques digitales qui, à coups de milliards de dollars, contraignent la banque « traditionnelle » à se réinventer ou à rester sur le carreau. Sans oublier l’entrée en lice annoncée des GAFAM et leurs équivalents chinois. Vous l’avez compris : le secteur bancaire fait sa « révolution » sous l’impulsion des nouvelles technologies, mais aussi avec le concours des dernières règlementations européennes. Et le client professionnel — que vous êtes — dans tout cela ? Vous pourriez avoir tout à y gagner, en profitant de services plus adaptés à l’évolution de vos activités, de vos besoins et de vos contraintes. L’heure est-elle venue d’embarquer dans le train des néobanques ?
Ça bouge… fort !
18 banques mobiles ont ainsi déjà séduit 2,6 millions d’utilisateurs dans l’Hexagone, dont trois dominent le marché : la française Nickel, l’allemande N26 et la britannique Revolut. Et pour cause, elles sont en moyenne quatre fois moins chère que les acteurs historiques. Mais ce n’est pas terminé, car six néobanques de plus s’apprêtent à débarquer sur le territoire français. La concurrence est donc féroce. Pour se démarquer, certaines s’orientent spécifiquement vers les professionnels et les PME, avec des offres « sur mesure ». Citons, par exemple, les français Manager.One, Qonto ou encore Shine, ainsi que la néobanque belge Anytime et la finlandaise Holvi. Surfant sur la vague du digital et des réseaux sociaux, ces fintechs ont bien compris l’importance d’offrir des services personnalisés aux entrepreneurs et dirigeants d’entreprises.
Attirer les « pros »
Pour se démarquer, certaines néobanques ciblent spécifiquement les professionnels, avec des offres sur mesure. Citons la française Qonto ou la finlandaise Holvi, avec deux offres intégralement dédiées, dont une gratuite. Mais les autres n’ont pas attendu pour aller chercher les PME. N26 se targue de proposer l’ouverture d’un compte en huit minutes et sans frais, alors que Revolut séduit avec un compte courant multidevise et une carte prépayée Visa ou Mastercard (sans crédit) pour 6,99 £ par mois. Monese s’inscrit dans le même créneau avec une offre pro à 9,95 £. Bunq ? Cinq minutes suffisent pour devenir client et profiter d’avantages de poids comme la possibilité de paramétrer l’accès de vos collaborateurs aux comptes et aux cartes.
De véritables compagnons de gestion
Difficile de lister toutes les fonctionnalités disponibles, tant le marché est étoffé. Mais, outre les services « traditionnels », vous aurez accès à une série d’outils destinés à vous accompagner et à faciliter votre gestion quotidienne :
En voici quelques exemples;
- Instruments simplifiés de comptabilité, tableaux de bord et vue sur les flux de trésorerie ;
- Estimation automatisée des charges ou de la TVA ;
- Alertes des échéances administratives récurrentes ;
- Création des factures et suivi du processus de facturation ;
- Possibilité d’encaisser en ligne ;
- Comptes multidevises, cartes de crédit ou assurances taillées sur mesure ;
Vos comptes dans la poche…
100 % mobile, puisque tout se déroule via l’application de votre smartphone : de l’ouverture du compte (en quelques minutes) à votre gestion quotidienne. L’accessibilité est le mot d’ordre, puisque tant les produits que les interfaces se veulent simples, mais dotés des atouts du digital (notifications, interactivité, historiques, portabilité, etc.). Gratuité et rapidité sont les autres arguments mis en avant. Sans oublier la question des « données ». En effet, tout tourne autour de votre profil et de votre usage : plus votre néobanque en sait sur vous, plus celle-ci tentera de vous séduire avec des offres personnalisées. Et pour cause, si la formule de base est souvent gratuite (ou équivalente à une dizaine d’euros mensuels), l’objectif est de vous pousser à souscrire à des services payants annexes, susceptibles de vous intéresser.
Reste que ces nouveaux acteurs doivent encore construire leur capital de confiance, notamment en matière de sécurité des données. Les banques « traditionnelles » n’ont donc pas dit leur dernier mot. Votre défi ? Évaluer vos besoins professionnels et comparer (régulièrement) les offres.